- Editeur : Les Editions de Minuit (17 janvier 2013)Collection : Paradoxe
ESSAI - Pour quelqu'un de ma génération, né après la Seconde Guerre mondiale et désireux de savoir comment il se serait comporté en de telles circonstances, il n'existe pas d'autre solution que de voyager dans le temps et de vivre soi-même à cette époque. Je me propose donc ici, en reconstituant en détail l'existence qui aurait été la mienne si j'étais né trente ans plus tôt, d'examiner les choix auxquels j'aurais été confronté, les décisions que j'aurais dû prendre, les erreurs que j'aurais commises et le destin qui aurait été le mien.
TABLE DES MATIERES
Prologue
Première partie : Esquisse d’un modèle
Chapitre premier : De la personnalité potentielle
Chapitre II : Du conflit psychique
Chapitre III : De la bifurcation
Deuxième partie : La contrainte intérieure
Chapitre premier : Du désaccord idéologique
Chapitre II : De l’indignation
Chapitre III : De l’empathie
Troisième partie : La réticence intérieure
Chapitre premier : De la peur
Chapitre II : Des cadres de pensée
Chapitre III : Du défaut de créativité
Quatrième partie : Le point de bascule
Chapitre premier : De soi-même
Chapitre II : Des autres
Chapitre III : De Dieu
Epilogue
excellent - lecture commencée le 28/06/2013,
terminée le 29/06/2013
rien de bien nouveau dans cet essai. Je pense que la plupart d'entre nous se sont déjà posé la question.
Des faits déjà connus, comme l'expérience de Milgram, le film "Lacombe Lucien", des portraits de résistants et de Justes.
Quant à la partie "uchronie", en se basant sur la vie de son père et la personnalité de l'auteur, c'est assez perturbant, et je ne suis pas convaincue. Cela reste un exercice de style intellectuel.
Sinon, vraiment intéressant pour ce qu'il aborde également d'autres génocides et pose la même question.
Bref, je ne regrette pas de l'avoir lu, il force à se poser au moins la question et a essayer d'y répondre en prenant les mêmes bases. Bref un essai qui laisse des traces dans l'esprit.
- challenge des 100 livres, chez Mylène
- Uchronie géré par Juliette/Spyra
- challenge histoire, chez lynnae
- challenge "au service de..." chez thefrenchbook
- challenge pour l'été, chez Lili Galipette
- Ma PAL fond au soleil géré par Métaphore
Avec un certain sens de l'humour absurde, l'auteur suppose la vanité d'une lecture conçue comme « gain » de connaissances, et suggère qu'il faudrait plutôt voir dans l'acte de lire une « perte », les connaissances contenues dans les livres, forcément oubliées à mesure que lecture se passe, n'étant pas cumulables, a fortiori dans le cas d'une lecture attentive.
Il est également question d'une perte de temps, car l'auteur critique, férocement, l'idée selon laquelle il serait nécessaire d'avoir bien lu un livre de la première à la dernière ligne avant d'en parler : il importerait selon lui, plutôt que de s'attarder sur un texte en particulier, d'avoir sur la totalité des livres « une vue d'ensemble » ; il suffirait ainsi d'avoir parcouru un livre, ou simplement d'en avoir pris connaissance à travers ce que les autres en disent, pour en parler dans le détail, avec pertinence, et même donner à son sujet un avis éclairé.
Pierre Bayard s'appuie dans son argumentation sur un certain nombre d'exemples littéraires, en faisant référence aux œuvres de façon précise. Toutefois, pour chaque nouveau livre cité, il indique en note s'il l'a simplement parcouru (LP), s'il en a seulement entendu parler (LE), s'il l'a oublié (LO) ou s'il ne l'a jamais ouvert (LI). Très progressivement se dessine une systématique des rapports du lecteur aux livres et à la littérature, qui s'organise autour de six notions clés :
- La bibliothèque collective (pour telle société, la somme des livres qu'il faut avoir lu)1 ;
- La bibliothèque intérieure (partie subjective de la précédente, comportant les livres marquants de chaque sujet)2 ;
- La bibliothèque virtuelle (« l'espace, oral ou écrit, de discussion des livres avec les autres. Elle est une partie mouvante de la bibliothèque collective de chaque culture, et se situe à la rencontre des bibliothèques intérieures de chaque participant à la discussion »3) ;
- Le livre-écran (notion modelée sur celle de souvenir écran de Sigmund Freud)4 ;
- Le livre intérieur (« l'ensemble des représentations mythiques, collectives ou individuelles, qui s’interposent entre le lecteur et tout nouvel écrit, et qui en façonnent la lecture à son insu. Le livre intérieur influence toutes les transformations que nous faisons subir aux livres pour en faire des livres-écrans »5) ;
- Le livre fantôme (« cet objet insaisissable que nous faisons surgir, par oral ou par écrit, quand nous parlons d’un livre »6)- wikipédia
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