- Editeur : Gallimard (22 novembre 1989)Collection : Folio classique
challenge chez Marie - ma page Honoré de Balzac
(dans la collection "les livres du bibliophile)
Melmoth réconcilié est un roman d’Honoré de Balzac paru en 1835.
Le projet initial, qui avait pour titre le Dernier Bienfait de Melmoth-le-Voyageur et La Fin de Melmoth, a été publié pour la première fois en tête dans le Livre des Conteurs, chez l’éditeur Lequien.
Dans sa dédicace à Monsieur le général baron de Pommereul, Balzac définit ainsi le caissier qui sera la proie de Melmoth : « Il est une nature d’hommes que la civilisation obtient dans le règne social, comme les fleuristes créent dans le règne végétal par l’éducation de la serre, une espèce hybride qu’ils ne peuvent reproduire ni par semis, ni par bouture. Cet homme est un caissier, véritable produit anthropomorphe, arrosé par les idées religieuses, maintenu par la guillotine, ébranché par le vice, et qui pousse à un troisième étage entre une femme estimable et des enfants ennuyeux. » C’est dire le peu d’estime qu’il a pour le personnage auquel il réserve une vie affreuse.
Ce roman à la fois fantastique et édifiant laisse entrevoir le mysticisme de Balzac qu’on retrouve dans d’autres œuvres où la rédemption est un préalable à la mort.
John Melmoth est le héros mythique du roman de Charles Robert Maturin : Melmoth ou l’homme errant, auquel Satan a donné d’immenses pouvoirs en échange de son âme.
Il arrive au moment où le caissier de Nucingen, Castanier, presque ruiné par sa maîtresse, Aquilina, s’apprête à détourner une grosse somme à des fins personnelles. Melmoth propose à Castanier de lui acheter son âme et il lui donne un second rendez-vous où il lui livrera un secret qui lui pèse : la puissance qu’il a obtenue en faisant un pacte avec le diable peut se transmettre pendant cent cinquante ans si quelqu’un autre reprend le pacte à son compte. Melmoth veut ainsi retrouver la paix de l’esprit et il se débarrasse de son fardeau sur Castanier, trop heureux dans un premier temps d’en user à loisir. Mais, bientôt lassé par les dons surnaturels dont il a hérité, le caissier cherche à son tour à se délivrer du pacte satanique. Pour cela, il lui faut trouver un remplaçant qu’il cherche parmi les boursicoteurs. Le pacte passera ainsi en de nombreuses mains, perdant peu à peu de son pouvoir. Et tandis que Melmoth meurt, enfin réconcilié avec Dieu et avec lui-même, c’est un clerc de notaire qui héritera en dernier de ce fameux pacte et qui mourra des excès auxquels il est poussé.
lecture août 2012
La morale de ce conte est semblable à celle de la Peau de Chagrin : l'omnipotence est plus un fardeau qu'un bienfait et comme dans Jésus-Christ en Flandre, le salut semble se trouver dans la foi.
Un conte assez plaisant, l'âme passe de l'un à l'autre, mais un peu déçue tout de même ; j'ai comme l'impression qu'il y manque quelque chose. Probablement le début de l'histoire de John Melmoth, donc, à l'occasion je lirai le livre de Charles Robert Maturin (Melmoth ou l'homme errant).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire