mercredi 18 septembre 2013

revue de presse : L'Interallié établit sa première liste

Cinq des douze titres sélectionnés font leur première apparition sur les listes des prix d’automne
Des favoris tels que Pierre Lemaitre, de Nelly Alard, Karine Tuil et Philippe Vasset, prennent les rangs de l’Interallié aux côtés de huit autres auteurs qui apportent un nouveau souffle aux sélections des grands prix.

La deuxième sélection sera établie le 23 octobre. Le prix sera proclamé le 13 novembre.

La sélection
Nelly Alard, Moment d’un couple (Gallimard)
Olivier Bleys, Concerto pour la main morte (Albin Michel)
Alain Jaubert, Au bord de la mer violette (Gallimard)
Philippe Jaenada, Sulak (Julliard)
Pierre Lemaitre, Au revoir là-haut (Albin Michel)
Arthur Loustalot, La ruche (J.-C. Lattès)
Etienne de Montety, La route du salut (Gallimard)
Judith Perrignon, Les faibles et les forts (Stock)
Monica Sabolo, Tout cela n’a rien à voir avec moi (Lattès)
Karine Tuil, L’invention de nos vies (Grasset)
Philippe Vasset, La conjuration (Fayard)
Flore Vasseur, En bande organisée (Equateurs)

livre sélectionné pour d'autres prix... le sujet me semble intéressant, je le lirai probablement.


2 novembre 1918 : l'armistice est proche, et les poilus de moins en moins convaincus de prolonger le combat. Mais, sur la cote 113, le lieutenant d'Aulnay-Pradelle, un aristocrate « terriblement civilisé et foncièrement brutal »,veut encore monter à l'assaut, attaquer, conquérir. Et gare à ceux qui traînent des pieds, il leur tirera dans le dos. La scène d'ouverture d'Au revoir là-haut raconte une bataille de trop, qui vire à la boucherie. 

Trois hommes en sortiront vivants : le fameux lieutenant et, quelques pas derrière lui, Albert Maillard et Edouard Péricourt, un rêveur et un artiste. Et ensuite ? C'est le temps de la démobilisation, du retour à la vie civile qui, justement, intéresse Pierre Lemaitre – le temps où la France, occupée à glorifier ses morts, oublie les survivants.
Venu du polar, le romancier a le sens de la mise en scène, une écriture vive qui ne s'attarde pas, un goût pour les retournements de situation. Mais ici, on le sent porté par une colère, un projet d'envergure et l'envie de secouer des évidences en ces temps de commémoration incontournable. 

Que deviennent les vétérans lorsqu'ils rentrent chez eux, la gueule cassée et les mains tremblantes, accros à la morphine pour atténuer leurs souffrances ? A qui la guerre profite-t-elle ? Arnaques, vengeances et impostures : Au revoir là-haut est une oeuvre à la fois picaresque et politique, où l'on entend des accents de Roland Dorgelès et Jean Meckert.

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