Par pierre philosophale on entend la prétendue transmutation des métaux en or
De là cette façon de parler : Il faut qu’il ait trouvé la pierre philosophale, lorsqu’un homme fait une dépense fort au-dessus du revenu qu’il paraît avoir.
Dans le temps où l’on s’occupait d’alchimie, c’est-à-dire de chimie sublime, de chimie par excellence, la matière était réputée déchue, et les alchimistes avaient la prétention de la relever à sa première nature.
Jean Gauthier, baron de Plumerolles, se vantait de savoir faire de l’or. Charles IX, trompé par ses promesses, lui fit donner 120 000 livres, et l’adepte se mit à l’ouvrage ; mais après avoir travaillé huit jours, il se sauva avec l’argent du monarque. On courut à sa poursuite, et il fut pendu.
En 1616, un autre alchimiste, nommé Guy de Crusemberg, reçut du gouvernement 20 000 écus pour travailler dans le château de la Bastille à faire de l’or. Au bout de trois semaines, il s’évada avec les 20 000 écus, et eut le bonheur de ne pas être arrêté.
Un troisième alchimiste, passant à Sedan, donna à Henri Ier, prince de Bouillon, trois grains d’une poudre qui, fondus avec quelques onces de litharge, produisirent trois onces d’or. Le prince lui-même avait fait l’opération. Que l’on juge de l’empressement avec lequel il accepta trois cent mille grains de poudre qui restaient à l’alchimiste. Celui-ci, pressé de partir, et se trouvant sans argent, reçut du prince 40 écus. Pour faire des dupes, ce charlatan avait commencé par acheter toute la litharge qui se trouvait chez les apothicaires de Sedan, y avait mêlé quelques onces d’or, et l’avait remise dans le commerce. Les grains de sa poudre cessèrent de produire de l’or lorsque la litharge fut épuisée.
Guichard écrit à propos de la pierre philosophale :
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