lundi 13 mai 2013

Les âges sombres de Karen Maitland

 670 pages

  • Editeur : Sonatine (8 avril 2012)

1321. Les habitants d’Ulewic, une petite cité isolée de l’est de l’Angleterre, sont sous le joug de leur seigneur et de l’Église, celle-ci ayant supplanté, depuis quelques années, le paganisme qui régnait dans la région. Non loin du village s’est installée une petite communauté chrétienne de femmes, des béguines originaires de Belgique. Sous l’autorité de sœur Martha, elles ont jusqu’alors été assez bien tolérées.
Mais les choses commencent à changer. Le pays connaît en effet des saisons de plus en plus rigoureuses, les récoltes sont gâchées, les troupeaux dévastés et le besoin d’un bouc émissaire se fait sentir. Neuf hommes du village, dont on ignore l’identité, vont profiter de la tension qui commence à monter pour restaurer un ordre ancien et obscur. Renouant avec de terribles rites païens, usant de la terreur, du meurtre et de la superstition, ils vont s’en prendre aux béguines, qui devront les démasquer et élucider les secrets du village avant que la région ne soit mise à feu et à sang.
Avec cet ouvrage d’une intelligence et d’une érudition peu communes, Karen Maitland nous entraîne dans un Moyen-Âge d’un réalisme stupéfiant, sans jamais se départir d’un extraordinaire sens de l’intrigue et du suspense. Après La Compagnie des menteurs, élu meilleur livre de l’année par le New York Times et salué par une critique unanime, elle se hisse désormais au rang des grands maîtres du genre, aux côtés d’Umberto Eco ou de Iain Pears.
lecture commencée le 03/05/2013 - terminée le 11/05/2013
Gros coup de coeur, tout comme pour le premier roman de cette auteur ! Cette fois encore elle nous entraîne au moyen-âge, mêlant histoire croyance et superstitions, domination de l'église et du seigneur du lieu.  Un vrai talent de conteuse.
La vie d'un petit village éloigné de tout, à une époque de changements climatique, ravagé par la famine, les épidémies, attribuées aux sorcières... et là toute femme est en danger, surtout les étrangères venue de Bruges pour installer un béguinage sur des terres données par une haute dame, mais convoitée par l'église et le seigneur. Les affrontements sont violents et impitoyables. 
Roman très noir, bien documenté, tout un univers frôlant le fantastique. Totalement séduite pas ce deuxième roman. Nul doute que j'attends avec impatience le suivant...
Karen MeitlandNée en 1965, Karen Maitland est titulaire d'un baccalauréat de communication et d'un doctorat en psycholinguistique.
Elle a passé une grande partie de sa vie à voyager. Après une enfance à Malte, elle s'installe pour des longues périodes en Arctique, au Groenland, en Albanie, en Israël et au Nigeria. Là, elle vit dix-huit mois sans eau courante, sans électricité, devant construire son propre four pour se nourrir. Elle se sert de cette expérience pour l'écriture de La Compagnie des menteurs(Company of Liars).
C'est en 1966 qu’elle publie The White Room, son premier livre, écrit sur son temps de loisir. Il s'agit d'un thriller sur le terrorisme s'appuyant sur le vécu de l'auteur quand elle était étudiante à Belfast pendant les "Troubles". Ce roman est remarqué et l'entraîne à écrire et co-écrire dix-sept ouvrages sur des sujets en lien avec la réalité. Ces livres lui permettent de se consacrer d'abord à mi-temps, puis à temps complet à l'écriture. Dans le domaine fictionnel, elle publie en 2009 The Owl Killers.
Elle vit à Lincoln, aime cultiver les plantes médiévales et s'essayer à la cuisine de cette époque.
Elle est membre de The Crime Writers' Association, d'Historical Novel Society, de la Society of Authors et de l'International Thriller Write. - k-libre

Statue of a Beguine curiosité de lectrice
Le mouvement béguinal et celui du Libre-Esprit influencèrent la Mystique rhénane et Maître Eckhart, ce dernier ayant probablement connu l'œuvre de Marguerite Porète.
Une béguine est une femme, le plus souvent célibataire ou veuve, appartenant à une communauté religieuse laïque sous une règle monastique, mais sans former de vœux perpétuels1.
Le mouvement béguinal, apparu a Liège à la fin du xiie siècle avant de s'étendre rapidement en Europe du Nord-Ouest, le long de l'axe rhénan, constitue le premier type de vie religieuse féminine non cloîtrée. Les béguines vivent dans de petites maisons individuelles souvent regroupées autour d'une chapelle pour former un ensemble appelé « béguinage »1.
Proche des ordres mendiants, leur indépendance les rend suspectes aux autorités ecclésiales et elles sont bientôt persécutées - notamment avec l'exécution de Marguerite Porète - puis condamnées au concile de Vienne pour « fausse piété » avant d'être intégrées aux tiers-ordres mendiants au xve siècle1. La dernière béguine disparait en avril 2013 à Courtrai2.
Leurs homologues masculins étaient appelés « Béguins » ou « Béguards ». - wikipédia


 
 
 
 
  1. challenge des 100 livres, chez Mylène
  2. challenge auteurs chez lectrice passionee
  3. challenge histoire, chez lynnae 
  4. challenge Moyen-âge, chez Hérisson
  5. challenge polars historique, chez samlor
  6. La Plume au féminin chez Opaline
  7. Challenge Destins de femmes, chez Tête de litote
  8. Challenge "Polars du Monde", chez Tigrou
  9. Challenge God Save The Livre, chez Val

2 commentaires:

  1. c'est vraiment tentant ! mais ma pal va atteindre le plafond ^^

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. rire ! la mienne a déjà crevé le plafond depuis longtemps.
      Normalement je me suis promis, juré de ne plus mettre les pieds dans une librairie avant le mois de septembre... espéérons que je vais tenir ma promesse !
      bonne journée La rose et le lilas,
      bises

      Supprimer