illustrations de Rémy HÉTREAU
Dans la religion catholique, les péchés capitaux correspondent aux péchés dont découlent tous les autres1. Ainsi, le mot capital n'est pas en rapport avec la gravité (par exemple, le meurtre n’y figure pas ; le blasphème non plus)2. Il vient du latin caput (« tête »), par comparaison à cette partie du corps qui dirige l’ensemble : le péché capital conduit à d’autres péchés. Pour cette raison, la Somme théologique de saint Thomas d’Aquin indique que l’appellation de « vices » serait plus appropriée que celle de « péchés ».
Les sept péchés capitaux identifiés par Thomas d'Aquin sont l’acédie (ou la paresse spirituelle), l’orgueil, la gourmandise, la luxure, l’avarice, la colère et l’envie.
La Gourmandise (gula en latin) : ce n'est pas tant la gourmandise au sens moderne qui est blâmable que la gloutonnerie, cette dernière impliquant davantage l'idée de démesure et d'aveuglement que le mot gourmandise. Par ailleurs, on constate que dans d'autres langues ce péché n'est pas désigné par un mot signifiant « gourmandise » (gluttony en anglais, par exemple)
L’Orgueil (superbia en latin) : attribution à ses propres mérites de qualités ou de comportements qui sont des dons de Dieu (intelligence, vertus, etc.).
L’Avarice (avaritia en latin) : accumulation des richesses recherchées pour elles-mêmes.
La Paresse, anciennement l'acédie (acedia en latin). Le Catéchisme de l'Église catholique définit l'acédie, terme disparu du langage courant, comme « une forme de dépression due au relâchement de l'ascèse ». Il s'agit en effet de paresse morale. L'acédie, c'est un mal de l'âme qui s'exprime par l'ennui, l'éloignement de la prière, de la pénitence et de la lecture spirituelle.
L’Envie (invidia en latin) : la tristesse ressentie face à la possession par autrui d'un bien, et la volonté de se l'approprier par tout moyen et à tout prix (à ne pas confondre avec la Jalousie).
Pour équilibrer, il existe « sept vertus catholiques » :
la Chasteté, la Tempérance, la Prodigalité, la Charité, la Modestie, le Courage et l'Humilité6 avec la précision que ces vertus ne correspondent pas exactement à l'inverse des sept péchés capitaux.
Les vertus théologales (d'origine divine), que sont la Foi, l'Espérance et la Charité, sont complétées par les vertus cardinales (d'origine humaine), que sont la Justice, la Prudence, la Tempérance et la Force (morale, c'est-à-dire leCourage), et qui étaient déjà reconnues par les philosophes. - wikipédia
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