- Editeur : BELFOND (7 mai 2014)
A Berlin, en 2011. Soixante-six ans après sa disparition, Hitler se réveille dans un terrain vague de Berlin.
Et il n'est pas content : quoi, plus personne ne fait le salut nazi ? L'Allemagne ne rayonne plus sur l'Europe ? Tous ces Turcs qui ont pignon sur rue sont venus de leur plein gré ? Et, surtout, c'est une FEMME qui dirige le pays ? Il est temps d'agir.
Le Führer est de retour et va remettre le pays dans le droit chemin. Et pour ça, il lui faut une tribune.
Ca tombe bien, une équipe de télé, par l'odeur du bon filon alléchée, est toute prête à la lui fournir. La machine médiatique s'emballe et bientôt, le pays ne parle plus que de ça. Pensez-vous, cet homme ne dit pas que des âneries ! En voilà un au moins qui ne mâche pas ses mots. Et ça fait du bien, en ces temps de crise...
Hitler est ravi qui n'en demandait pas tant. Il le sent, le pays est prêt. Reste pour lui à porter l'estocade qui lui permettra d'accomplir enfin ce qu'il n'avait pu achever...
lecture de juin/juillet 2014
L'originalité du livre est double : l'histoire se passe en 2011 et elle est racontée par Hitler lui-même à la première personne du singulier. Le Führer, en effet, n'est pas mort en 1945. Le voilà qui se réveille en 2011 à Berlin, pas vraiment au courant des événements qui se sont produits ces soixante-six dernières années. Il a beau expliquer qui il est, les Allemands qu'il croise le prennent pour un acteur. Un producteur de télévision l'invite même sur un plateau. L'homme se taille un franc succès à cette occasion, au point, à la fin, d'envisager d'écrire un livre et de se lancer en politique. Pour l'auteur, Timur Vermes, l'intérêt du roman, on l'aura compris, est de faire réfléchir le lecteur : un nouvel Hitler pourrait resurgir aujourd'hui. le monde
bien - plutôt amusant dans le genre caustique... au début surtout, mais si Hitler revient c'est en vue de reconquérir le pouvoir. Bien que démuni de tout, argent comme entourage, il va vite comprendre que les progrès accomplis en 70 ans peuvent lui servir, et surtout le monde des médias.
Une lecture qui met mal à l'aise dans notre monde actuel où l'on voit resurgir l'antisémitisme et le fanatisme.
Une lecture qui met mal à l'aise dans notre monde actuel où l'on voit resurgir l'antisémitisme et le fanatisme.
De mère allemande et de père juif-hongrois réfugié en Allemagne en 1956, Timur Vermesest né à Nuremberg en 1967. Après des études d'Histoire et de sciences politiques, il devient journaliste et contribue à de nombreux journaux et magazines. Succès colossal en Allemagne, vendu dans 35 pays, Il est de retour est son premier roman, bientôt adapté au cinéma.
Vendu à 1,5 million d’exemplaires en Allemagne, traduit dans 35 langues, en cours d’adaptation pour le cinéma, «Il est de retour» vient de paraître en France chez Belfond. «20 Minutes» a rencontré à Paris son auteur Timur Vermes…
Un fond blanc, une mèche de cheveux noirs, un titre en forme de moustache d’Hitler. La couverture d’Il est de retour, qui vient de paraître en France, donne le ton. Son prix aussi: 19 euros 33 centimes, en référence à 1933, année où il devint chancelier. Hitler se réveille au milieu d’un terrain vague, en 2011, dans un monde qui déraille: où est donc passé le salut nazi? Que font tous ces Turcs à Berlin? Quelle ressemblance avec le vrai! Quel incroyable comédien! pensent en retour ceux qui croisent son chemin. Un talk-show l’invite, et c’est l’emballement: il devient une star de YouTube, et bientôt tout le pays ne parle plus que de lui.
«J’avais besoin d’un Hitler réaliste»
Imaginer le retour d’Hitler, lui donner la parole pendant près de 400 pages, il fallait oser, et en avoir envie… Journaliste devenu nègre en 2009, Timur Vernes se lance en 2011 dans l’écriture de son premier roman en quête d’un sujet «assez divertissant pour que j’aie moi-même envie de finir le livre», explique-t-il à 20 Minutes quand nous le rencontrons à Paris. Il découvre un été en Turquie une édition «du second livre d’Hitler», se dit que «s’il en a écrit un deuxième, pourquoi ne pas écrire le troisième». «J’ai alors lu Mein Kampf, car j’avais besoin d’un Hitler réaliste. Si j’avais tout inventé, créé une pure farce, les lecteurs ne m’auraient pas suivi». C’est sans doute la réussite du livre - avant un effet de lassitude: l’auteur multiplie les quiproquos en jouant sur le décalage entre la rhétorique d’Hitler qu’il maîtrise, et le monde actuel que le dictateur nazi découvre ahuri, avec 70 ans de retard, peinant à se créer une adresse mail valable… puisque tout est déjà pris.
«Le cadeau de Noël idéal» en Allemagne
Les lecteurs français seront-ils au rendez-vous? Outre-Rhin, Er ist wieder da a connu un succès fulgurant. Ecoulé à 1,5 million d’exemplaires, vendu en 35 langues. «Les grands médias n’en ont parlé qu’à partir des 300.000. La règle étant: "N’accordons surtout pas de place à Hitler"», lance celui qui peine à croire que son livre soit «devenu le cadeau de Noël idéal» en Allemagne.
Un succès qui inquiète. «Le danger est qu’Hitler ne fasse bientôt pas plus peur que Gargamel», a alerté le spécialiste du nazisme Daniel Erk qui y voit une «banalisation du mal», tandis que l’hebdomadaire Stern a condamné une«machine de commercialisation d’Hitler qui brise tous les tabous pour faire de l’argent».
«Les gens ne suivent pas un monstre»
S’il est clair pour lui que l’on peut rire d’Hitler, Timur Vermes ne l’a «absolument pas» banalisé, au contraire, estime-t-il. «J’ai voulu montrer comme il pouvait être facile de le suivre. Hitler n’a pas dit, "Tiens, c’est un bon jour pour un génocide". Il était pragmatique, logique».
Une question surplombe le livre: «Quelqu’un comme Hitler pourrait-il revenir aujourd’hui? Les gens se sentent en sécurité. On ne l’est pas, tranche Timur Vermes. L’Allemagne n’aurait pas de dictature aujourd’hui car elle est riche. Mais si elle ne l’est plus? Regardez les Grecs, les Hongrois. Des leaders charismatiques émergent. Ils ne pensent pas être nazis, ils pensent être différents. C’est comme ça que les dictatures commencent.»
Surtout, «les gens pensent que eux ne le suivraient pas. Or si cela arrive à nouveau, il est beaucoup plus probable que vous ne soyez pas du côté des victimes. Il faut une majorité pour que cela arrive.» Timur Vermes sait qu’il «pose beaucoup de questions, ne donne pas de réponse». «Le lecteur pense en lisant que quelqu’un va stopper le nouvel Hitler, mais il n’y a personne. Le livre dit qu’il n’y aura pas de résistance à moins que ça ne vienne de vous.»
Timur Vermes travaille actuellement sur une adaptation pour le cinéma, «un projet passionnant». Ne se lasse-t-il pas de partager – depuis 2011! - son quotidien avec cet Hitler fictif? Il hésite: «Oui… mais on est très bien payé.» - 20minutes
lepoint. - Adolf Hitler mort au Brésil à 95 ans ?
Officiellement, Adolf Hitler a mis fin à ses jours le 30 avril 1945. Or une Brésilienne affirme, photo à l'appui, qu'il s'est rendu au Brésil.
Pour de nombreux témoins, cela ne fait aucun doute : les corps d'Adolf et d'Eva, empoisonnée au cyanure, ont été incinérés dans les jardins de la chancellerie, ce qui concorde avec un extrait du testament privé du Führer : "Moi et ma femme choisissons la mort pour échapper à la honte de la déposition ou de la capitulation. Notre désir est d'être brûlés immédiatement sur les lieux où j'ai fourni la plus grande partie de mon travail quotidien pendant les douze années passées au service de mon peuple." En mai 1945, des fouilles sont effectuées dans les jardins de la chancellerie, mais également dans le Führerbunker, un complexe de salles souterraines de Berlin. Les corps des époux sont finalement retrouvés et identifiés grâce aux mâchoires d'Adolf Hitler.
La première rumeur part de Staline, qui affirme à une délégation américaine qu'Hitler n'est pas mort. Il déclare par la suite qu'il s'est enfui au Japon en sous-marin, puis en Espagne et en Argentine. Ces déclarations font les choux gras de la presse, qui entretiendra ces rumeurs pendant des décennies.
En 1970, le KGB se débarrasse du corps d'Hitler, ne gardant que le crâne et les mâchoires. En septembre 2009, l'hebdomadaire britannique The Observer affirme que ce fragment de crâne est en réalité celui d'une femme âgée de 20 à 40 ans.
Photo
La doctorante brésilienne Simoni Renee Guerreiro Dias affirme ainsi dans un livre que le Führer est décédé à l'âge de 95 ans, en Amérique du Sud où il aurait pris à fuite. D'après cette femme, Hitler se serait rendu en Argentine, au Paraguay puis au Brésil, où il aurait été protégé par ses alliés du Vatican.
Pour illustrer ses déclarations, elle montre une photo d'Hitler accompagné d'une femme noire. Il se faisait appeler Adolf Leipzig. La photo étant de très mauvaise qualité, il est difficile de reconnaître qui que ce soit. Elle affirme également avoir recueilli le témoignage d'une nonne polonaise qui aurait reconnu Adolf Hitler. "L'historienne" compte bien prélever des échantillons ADN afin de prouver ses dires.
Elle n'a toutefois pas attendu ces tests pour commercialiser son livre. Découverte historique ou coup de pub ? Affaire à suivre...
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Allemagne
- 100 livres, chez Mylène
- XXe siècle, chez TÊTE DE LITOTE
- Le challenge « Premier roman » initié par Anne est repris par Fattorius
- challenge histoire de temps, chez altervorace
- tour du monde en 8 ans, chez Helran
- ich binein berliner, chez Argali
- challenge utopie
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