samedi 10 août 2013

Jules Barbey d’Aurevilly, reprise de lecture pour 2013/2014

 Cette saison je reprends la lecture de Barbey d'Aurevilly... prévu de lire "Le Cachet d'onyx". Pour ceux qui seraient tenté, lecture commune possible.


Tome I - Le Cachet d'onyx - Léa - L'Amour impossible - La Bague d'Annibal - Une Vieille maîtresse - L'Ensorcelée - Le Chevalier des Touches - Un Prêtre marié


Tome II - Les Diaboliques - Une Histoire sans nom - Une Page d'histoire - Ce qui ne meurt pas - Du Dandysme et de George Brummel - Memoranda - Poèmes - Pensées détachées

 
Le Cachet d'onyx est une nouvelle de Jules Barbey d'Aurevilly composée en 1831.
Œuvre de jeunesse de Barbey, Le Cachet d'onyx est la seule nouvelle qui ait été publiée à titre posthume. Pour expliquer cette publication posthume, on peut mettre en avant le fait que Barbey a très tôt condamné ses œuvres de jeunesse, avant de les reprendre plus tard. Une autre explication est que le dénouement de la nouvelle est le même que celui d'une de ses Diaboliques : un dîner d'athées. Le Cachet d'onyx perdait ainsi de son intérêt.
L'influence d'Othello de Shakespeare est prégnante tout au long de la nouvelle notamment en ce qui concerne le thème de la jalousie.
Barbey évoque aussi Jean-Jacques Rousseau et sa Julie ou la Nouvelle Héloïse : "Il y a une belle imposture de Rousseau, c'est quand il montre dans son Héloïse que celle qui a aimé une fois, qui s'est donné corps et âme, baisers et sourires, peut devenir, mariée à un autre que celui qui l'a possédée, épouse tendre et soumise, mère de famille irréprochable, chaste prêtresse des dieux domestiques..."
Dans cette nouvelle, on remarque un Barbey jeune, qui critique le dandysme, et qui offre un court récit déconcertant, hésitant entre passages romanesques passionnés et philosophie, et qui dévoile au travers d'un style encore quelque peu maladroit les thématiques les plus marquantes de l'œuvre Aurevillienne. - wikipédia

 souvenir de lecture 2012

 Une histoire sans nom
moyen Barbey met en scène une jeune fille, Lasthénie de Ferjol, qui éprouve le besoin de se rendre volontairement malade en se faisant saigner pour évacuer de grandes quantités de sang. Cette pathologie, connue sous le nom de syndrome de Lasthénie de Ferjola fait l'objet d'études médicales.

A un dîner d'athées - lecture de juillet 2012

très bienLors d'un dîner entre anciens révolutionnaires et militaires, un des invités évoque la présence du dénommé Mesnilgrand à l'église. Il se justifie et raconte son histoire.
Mesnilgrand est un soldat. Il a une relation avec la femme d'un autre soldat, le major Ydow. Cette femme, Rosalba, tombe enceinte. Quelques mois après sa naissance, l'enfant meurt — et le père putatif, fou de douleur, embaume son cœur pour le transporter avec lui, avant de découvrir l'adultère et de le précipiter dans la poussière. Mesnilgrand a alors sauvé le petit cœur et souhaite lui faire enfin trouver le repos en le confiant à l'église.

citation

« Les êtres heureux sont graves. Ils portent en eux attentivement leur coeur comme un verre plein, que le moindre mouvement peut faire déborder ou briser.  »


ressemble fortement à une nouvelle d'Honoré de Balzac.

Grain de sel  Les Diaboliqueslecture commune avec le forum Grain de Sel, de juillet 2012

 excellent - les femmes qui sont au centre des nouvelles sont énigmatiques, parfois presque irréelles. Le lecteur n'accède jamais à leurs pensées (sauf dans La Vengeance d'une femme, qui constitue une exception intéressante). Il est condamné à tenter de comprendre leur comportement de l'extérieur, avec l'aide du ou des narrateurs. La chute est brève et inattendue, comme souvent dans une nouvelle, et laisse le lecteur dans son incompréhension. Les intentions réelles des Diaboliques ne sont jamais révélées, la nouvelle s'achève toujours sur le même non-dit qui parcourt toute l'œuvre. Philippe Berthier qualifie cette poétique de la « carte blanche laissée au rêve pour continuer à sa guise l'œuvre entrevue13 ». C'est dans ce dévoilement inachevé que réside toute la saveur de ces nouvelles.
Les thèmes principaux sont :
  • l'amour ;
  • l'adultère ;
  • le meurtre ;
  • la vengeance ;
  • la rancune.
Ces thèmes plongent le lecteur dans un univers scandaleux, ce qui a valu à son auteur d'être accusé d'immoralisme. Pourtant, fervent catholique, Barbey précise dans sa préface qu'il offre ces Diaboliques pour susciter l'horreur de leur comportement, et faire ainsi une œuvre chrétienne. Le recueil est donc censé être didactique, mais la jouissance de l'écriture dans les descriptions et la narration peut parfois rendre perplexe. Cette ambivalence fait partie de la complexité de l'ouvrage et participe à en faire une grande œuvre.







http://mazelannie.blogspot.fr/2012/07/les-diaboliques-de-jules-barbey.html

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