revue de presse
L'auteur de "SAS" - 120 millions d'exemplaires vendus - est mort à 83 ans. Au printemps dernier, Jean-Gabriel Fredet avait enquêté sur ce roi du roman de gare érotico-géopolitique.
Ses yeux, «or aux paillettes de jade» comme ceux de SAS, se plissent; les lèvres minces dessinent un sourire ironique ; saisi d'une érection incontrôlée, le menton en trapèze s'élève légèrement. Pas fâché, Gérard de Villiers, de recevoir le représentant d'un très honni «magazine intellectuel de gauche», venu lui demander la recette des talents divinatoires qu'il a essaimés au long de ses 197 livres «de gare» consacrés aux aventures de Son Altesse Sérénissime, le prince Malko Linge.
Ravi de clouer le bec de ses contempteurs parisiens. Car la reconnaissance est venue de la presse étrangère. Fin janvier, le «New York Times Magazine» consacrait cinq pages au«romancier qui en savait trop». Epaté par la prescience de ce Frenchie capable, entre deux scènes de sexe, de lire les cartes du grand jeu international, Robert Worth, spécialiste du Moyen-Orient, scannait avec admiration le double volume du «Chemin de Damas».
Avec la minutie d'un horloger suisse, Gérard de Villiers y raconte le complot ourdi par la CIA pour éliminer Bachar al-Assad et sa famille, et l'assassinat de son remplaçant potentiel par les services syriens. Un vrai «scoop» anticipé par l'auteur: il s'est matérialisé trois mois plus tard. Comme l'assassinat de Rafiq Hariri, conçu par la Syrie et exécuté par le Hezbollah en février 2005, que Villiers avait mis en scène six mois auparavant dans «la Liste Hariri».
pour lire la suite : bibliobs
Il est notamment l'auteur depuis 1965 des romans d'espionnage érotique S.A.S. qui racontent les aventures du prince autrichien Malko Linge, employé par la CIA. Ses romans étaient en phase avec l'actualité de son époque (guerre civile et autres). Ses romans d'espionnage se caractérisent par une forte dose de violence et d'érotisme. Dans la série S.A.S., il emploie souvent l'expression « un ange passe », à tel point que certains lui en attribuent la paternité.
Si je vendais le 1/1000e de ce qu'il a publié, je serais richissime ! Mais voilà, moi avec mes petits polars, certes moins documentés, mais tous sont écrits par moi !...
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