dimanche 5 mai 2013

La femme de l'Allemand de Marie Sizun


 281 pages
  • Editeur : Le Livre de Poche (26 août 2009)Collection : Littérature & Documents
  • Le monde de la petite Marion vacille. Elle aime sa mère, Fanny, mais une dissonance s'installe dans leur relation. Une voix un peu trop haute, des emportements inexplicables, un silence embarrassé à propos de ce père allemand dont Marion ne sait rien ou presque. 
  • Avec le temps, Marion apprend : Fanny est maniaco-dépressive. Les rôles s'inversent alors. L'adolescente endosse cette raison qui doucement quitte sa mère. Elle la protège, la couvre en taisant ses excès. Mais l'amour ne suffit pas pour terrasser la folie. Nous retrouvons dans ce texte magnifique et douloureux le talent que Marie Sizun a déployé dans Le Père de la petite pour dire avec émotion et pudeur l'amour qui rapproche et sépare les êtres.
  • LC 20/05 chez Laure LC de Laure - commencée le 03/05/2013, terminée le 04/05/2013 -
  • Marion est née à la fin de la guerre d'une mère célibataire et d'un père soldat allemand. Longtemps elle a cru que c'était cela qui avait brouillé Fanny avec sa famille. Ce père dont elle ne sait rien, que Fanny dit mort en Russie, tient une place importante dans l'imaginaire de l'enfant. 
  • Dans le petit appartement de la rue Saint Jacques. un huis clos s'installe entre mère et fille, entre amour fusionnel et peur. 
  • Il est vaguement fait allusion aux femmes tondues à la Libération, mais nous ne saurons pas si Fanny y a été soumise. On ne peut que déduire que cet acte barbare lui a été infligé, que la mort de l'officier allemand et le rejet de sa famille ont été pour beaucoup dans sa maladie. Quand au traitement médical, fait de médicament, d'hospitalisation en "asile" et des séries d'électrochocs, on peut penser que Fanny à subit trop de chocs et que sa raison à vacillé.
  • Marion nous raconte sa vie, ses sentiments, de l'enfance à la mort de sa mère, émaillé d'anecdotes sur ses grands-parents bourgeois qui l'héberge durant les hospitalisations de Fanny, de sa tente Elisa, vieille-fille grisâtre aux allures de bonne-soeur, de l'école, des milles détails d'une enfant cherchant à protéger sa mère et en même temps de se protéger elle-même de la folie.
  •  très bien -  Un roman très triste et très beau et oppressant.


Trouble bipolaire : Lors d’une phase d’hypomanie, les idées s’accélèrent, l'individu ne ressent plus la fatigue ni l’envie de dormir, celui-ci a tendance à être euphorique, à avoir davantage d’idées, fait des projets, parfois très ambitieux voire irréalistes. Ces phases peuvent varier entre plusieurs heures, et quelques jours consécutifs. Dans certains cas, le sujet peut avoir des pensées mégalomaniaques, et une désinhibition sociale et parfois sexuelle

  1. challenge des 100 livres, chez Mylène
  2. challenge des Fous, chez Sophie l'ogresse de paris
  3. La Plume au féminin chez Opaline
  4. Challenge Destins de femmes, chez Tête de litote
  5. tour du monde en 8 ans, chez Helran
  6. Challenge "Vivent nos Régions !", chez loiseaulyre
  7. challenge Paris je t'aime, chez ogressedepariset Sharon


2 commentaires:

  1. Comme toi, j'ai trouvé le huis-clos oppressant et très émouvant. J'ai adoré ce roman et je compte bien lire les autres. Prochaine lecture : "Le Père de la petite". J'ai ajouté le lien vers ton article sur mon blog.Bonne journée ! ;)

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    1. bonjour Heide,
      oui, un auteur à suivre !
      Tu as bien fait de prendre le lien, oublié de le poster, un peu bousculée en ce moment,
      bises
      Et à une prochaine lecture commune,

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