vendredi 22 février 2013

L'espoir, cette tragédie de Shalom Auslander

  326 pages
  • Editeur : Belfond (10 janvier 2013)
  • Avec L'Espoir, cette tragédie, Auslander continue à cultiver une irrévérence de plus en plus incendiaire. Solomon Kugel, son héros, vient de s'installer dans une ferme de l'Etat de New York afin de goûter aux jouvences de la vie bucolique en compagnie de sa femme et de son jeune fils. Sa mère, hélas, est aussi du voyage, et il ne tardera pas à subir les assauts de cette vieille juive masochiste et mythomane qui ne jure que par Auschwitz, un enfer auquel elle dit avoir échappé alors qu'elle n'a jamais quitté l'Amérique. Mais il y a aussi ce pyromane qui rôde dans les parages, les dettes qui s'accumulent et, dans le grenier de la ferme, ces bruits étranges qui intriguent le malheureux Kugel... 
    Un fantôme ? Non, une créature pestilentielle qu'il finira par dénicher entre les cartons, un spectre aux mains décharnées qui prétend s'appeler Anne Frank ! Oui, l'auteur du fameux Journal en invitée surprise d'un roman de plus en plus délirant où Auslander ressuscite les victimes de l'Holocauste avant de transformer les tragédies du passé en grosse farce ubuesque. Comme si Groucho Marx et Stan Laurel débarquaient chez Elie Wiesel pour montrer que le devoir de mémoire n'exclut pas le droit à l'humour. Et que le rire peut être une arme redoutable, une façon de résister aux horreurs de l'Histoire. - lexpress

      merci aux éditions Belfond et à Masse critique de me l'avoir offert.
 autres lecteurs : Clara


 début de lecture, le 22/02/2013
illustration : Emil Holzhauer
Détails sur le produitEncore un auteur auquel je ne peux résister ! lu tous ces autres livres... j'adore son humour.


 fin de lecture le 25/02/2013
On entre dans la quatrième dimension, décalé et iconoclaste, 

Solomon Kugel, sa femme, son fils et sa mère mourante vienne de s'installer dans une vielle ferme dans la petite ville de Stockton, dans l'Etat de New York, « vierge de tout passé encombrant, sans histoire »

Sauf que, en ville sévit un pyromane s'en prenant à toutes les anciennes maisons construite par la famille précédente, des américains venus d'Allemagne.

Sauf que des bruits étranges et des odeurs épouvantables viennent du grenier. S'attendant à trouver des souris, Solomon découvre une vieille femme décrépite qui lui dit être Anne Frank. La cohabitation va s'avérer difficile.

Incapable de virer de chez lui ce symbole de l'Holocauste, mais aussi de cohabiter avec ce fantôme acariâtre... Difficile d’appeler la police ou de la dénoncer quand on est juif…

Tout aussi difficile pour la précédente famille d'origine allemande, même si cette locataire si particulière est entrée en fraude et sans papier en Amérique.

« Personne ne voulait d’Anne Frank vivante. Les gens voulaient une martyre, car c’était la preuve que le point de non-retour avait été atteint, la preuve que ça allait mieux parce que ça ne pouvait pas être pire »

Autre personnage intéressant :
 la mère de Salomon : une Américaine, née à Brooklyn en 1945, mais qui porte en elle tous les stigmates de la douleur et de la souffrance. Tous les matins, elle se réveille en hurlant parce qu'elle a lu que les rescapés des camps agissent ainsi. Elle ne se sépare jamais d’une lampe, trésor de son intérieur, incarnation de sa mémoire, dont elle dit qu’il s’agit de son père, comme une savonnette serait tout ce qui reste de sa grand-mère. Quand Kugel fait remarquer à sa mère que la lampe porte la mention « Made in Taiwan », l’actrice du grand cinéma historique lui rétorque, cinglante, « ils n’allaient pas mettre Made in Buchenwald, quand même ? ».

Ayant adoré La lamentation du prépuce et Attention Dieu méchant, lire un autre livre de cet auteur me semblait indispensable. Bien la raison pour laquelle j'ai postulé à l'offre de Masse critique avec enthousiasme. Si le thème m'a séduit, j'avoue pourtant avoir trouver quelques longueurs à ce livre, et surtout pas retrouvé son humour dévastateur. Malgré tout, reste un livre intéressant qui force à réfléchir.

 tour du monde en 8 ans
  1. challenge des 100 livres, chez Mylène
  2. challenge littérature juive chez Mazel
  3. challenge auteurs chez lectrice passionee
  4. Le tour du monde en 8 ans ! chez Helran

3 commentaires:

  1. Ouf! Je retrouve ton blog! J'étais perdue et ne trouvais que l'ancien. Je vais mettre ce lien dans mon GR pour ne plus te louper.
    De cet auteur, j'ai lu, il y a quelque temps déjà "Les lamentations du prépuce" et j'avais bien aimé!

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  2. Je ne suis pas sûre d'aimer ce genre de mélange. Mais je ne connais pas du tout l'auteur, peut-être sait-il parfaitement manier ce style d'humour. À voir

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    1. si tu veux en lire un, choisit plutôt "la lamentation du prépuce"... vite lu et morte de rire.

      Ce livre n'est pas si mal en fait, mais assez déstabilisant. Et côté humour, pas vraiment le top.

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