dimanche 2 mars 2014

Richard Matheson - Je suis une légende



 Etats Unis Richard Burton Matheson, né le 20 février 1926 à Allendale (en) au New Jersey et mort le 23 juin 2013 (à 87 ans) à Calabasas en Californie, est un écrivain et scénariste américain. Ses genres de prédilection sont la science-fiction et l’épouvante.
 lecture : début février, 
vu le film : fin février 2014
Voilà quelques année que j'avais envie de lire ce livre mais je retardais toujours le moment de le faire n'étant pas fan de science-fiction. Finalement, en le voyant sur un présentoir de mon libraire pour noël, je l'ai acheté... et il prenait le chemin d'être lu un jour... lointain.
En fait, c'est lorsque j'ai vu le film programmé à la télévision que je l'ai ressorti du fond de la pile. Et comme j'ai horreur de voir un film avant d'avoir lu le livre, je n'ai donc pas regarder le film.
Heureusement mon fils avait le dvd... 
J'ai apprécié les deux, avec une préférence pour le livre (comme toujours). Finalement, beaucoup de différences entre les deux, un peu agacée par la place assez importante de la religion dans le film.
Comme je suis assez flemmarde en ce moment, pas envie de faire plus de commentaire... je me suis donc contentée d'un coup d'oeil sur le web (wikipédia) et de surligner en gras ce qui m'avait marqué.

le livre : très bien
Robert Neville est le dernier survivant d'une pandémie, contre laquelle il est immunisé, suite à une morsure de chauve-souris. Cette épidémie est causée par un bacille qui transforma les gens en êtres décharnés et cannibales, trop sensibles aux UV pour survivre à la lumière du soleil. Neville tient tête, depuis trois ans, à cette nouvelle espèce parmi laquelle se trouvent ses anciens amis et voisins devenus des vampires nocturnes et sauvages. Il vit dans une maison barricadée, fortifiée contre les attaques nocturnes, ne sort que pendant la journée pour partir à la recherche de produits de première nécessité, puis se retire chez lui à la tombée de la nuit pour survivre. Neville rêve souvent de la mort de sa femme et de sa fille. Il se réveille ainsi, chaque matin, dans un climat d'horreur, étouffé par la solitude et les remords.

personnages :
  • Robert Neville. C'était avant la catastrophe, un homme ordinaire que rien n'avait préparé à cette épreuve. Il a été soldat au Panama pendant la troisième guerre mondiale (origine du fléau ?) où il a été mordu par une chauve-souris vampire qui l'a immunisé contre le bacille. Ayant vu tous ses proches mourir ou se changer en vampires, il doit se protéger contre eux. La nuit, il se barricade dans sa maison. Le jour, il profite de l'inertie des vampires pour les tuer. En raison de sa solitude, c'est un homme torturé qui noie son chagrin dans l'alcool et se laisse aller au désespoir, mais c'est aussi un homme rationnel qui cherche à comprendre scientifiquement ce qui se passe.
  • Virginia Neville : La femme de Robert Neville. Elle est morte de la maladie. N'ayant pu se résoudre à brûler son corps, comme le préconisaient les autorités, il l'a vue revenir sous forme d'un vampire et l'a tuée d'un coup de pieu. Il conserve religieusement son corps dans un cercueil, mais celui-ci finit par être volé.
  • Catherine Neville : La fille de Robert et de Virginia Neville. Elle est morte de la maladie et son corps a été brûlé.
  • Ben Cortman : Ancien collègue et voisin des Neville. Depuis qu'il est devenu vampire, il assiège toutes les nuits la maison de Neville, qui développe envers lui une relation d'attraction - répulsion. Juif, il est indifférent à la vue d'une croix... mais se trouble à celle d'une Torah.
  • Ruth : Jeune femme mystérieuse que Neville rencontre un jour. Apparemment, elle est une humaine normale. En fait, elle est un agent vampire immunisé par un traitement contre la lumière et ayant pour mission de tuer le dernier homme, devenu aux yeux de ses semblables un monstre de légende qui les persécute et les terrorise. Mais, malgré la haine qui la motive (son mari fait partie des victimes de Neville), elle ne peut s'empêcher de tomber amoureuse.
Thème du vampirisme :
Si ce roman réactive le thème classique et rebattu du vampirisme, c'est pour le traiter de manière originale. Les vampires auxquels l'auteur nous confronte dans son roman ont un double visage, celui, nocturne et destructeur, de la sauvagerie animale assoiffée de sang, et celui, semi-diurne et plus étonnant, d'une alternative finalement viable à la société humaine devenue biologiquement inadaptée à son nouvel environnement contaminé. Tandis que le dernier homme lutte désespérément pour sauver les vestiges de l'Humanité, les néo-vampires se regroupent en communauté et s'organisent pour finalement jeter les bases d'une nouvelle société promise au seul avenir possible sur cette Terre dépeuplée.
Les références au vampirisme ne se font pas sans humour, car le héros, confronté à ces êtres de triste réputation, n'a d'autre réflexe au début du roman que de chercher dans une bibliothèque abandonnée un exemplaire du Dracula de Bram Stoker pour y trouver les moyens de les combattre et de les tuer. Ainsi n'échappera-t-il pas aux chapelets d'ail, aux pieux en bois et aux croix chrétiennes répulsives. Puis, son évolution personnelle et sa meilleure compréhension de la situation le feront peu à peu sortir de cette pensée mythologique pour aborder le problème de manière plus scientifique et bactériologique, troquant ses condiments et ses pieux contre un microscope et des produits chimiques. Le héros parviendra à comprendre scientifiquement l'effet du pieu planté dans le cœur par une suite de réactions chimiques liées à la bactérie inconnue. Les vampires en feront d'ailleurs autant, orientant leurs recherches vers un moyen chimique de supporter - au moins pendant un temps - la lumière du jour.
Comme Robert Neville joue donc le rôle tragique du dernier obstacle à l'avènement de ce nouvel ordre social et biologique que représentent les vampires, il doit être éliminé. En tant que dernier Homme, condamné à mort par un tribunal des vampires improvisé, il entrera ainsi dans la « légende ». On notera au passage le jeu subtil sur les registres traditionnels : dans le monde des humains d'hier, les vampires n'étaient qu'une légende romantique, dans le monde des vampires de demain, l'Homme est voué à occuper cet espace devenu soudainement vacant de l'imaginaire de légende. - wikipédia

Portail du cinéma américainle film : bien
Adaptations au cinéma :
En 2009, un scientifique trouve ce qui semblerait être le vaccin contre le cancer. Cependant, la joie est de courte durée, car ce vaccin tue les humains les moins résistants et fait muter les autres. L'évacuation des survivants sur des bateaux est un échec, personne ne trouvant de remède au nouveau virus qui décime l'humanité.
Cependant, un dernier espoir subsiste ; le docteur Robert Neville (Will Smith), officier de l'armée des États-Unis, est médecin. Il deviendra la légende. En plus de ses grandes connaissances en médecine, il est immunisé contre le virus et possède un laboratoire très équipé dans sa maison et est chargé d'enrayer le virus en trouvant un vaccin. Dernier New-Yorkais, il occupe ses journées, entre ses différentes expérimentations, à chasser les animaux s'étant installés dans la ville, à jouer au golf depuis un porte-avion ou encore à écumer les appartements vides à la recherche de nourriture. Il diffuse de plus, tous les jours, un message exhortant d'éventuels rescapés à venir le rejoindre, sans vraiment y croire.
Un jour, il tombe dans un piège tendu par un des humains mutés. Sa chienne se fait contaminer et il est obligé de la tuer de ses mains.
Dès lors, frustré de ne connaître aucun succès et pensant être le dernier survivant (d’après lui, 90 % des humains ont disparu, 9 % ont été contaminés à vie, et seulement moins de 1 % sont immunisés, exposés à la violence des contaminés), il viole les règles de sécurité auxquelles il s'était astreint et manque de se faire tuer par les humains mutés.
Il est heureusement sauvé par une autre survivante qui, ignorant le métabolisme des contaminés (brûlés par le soleil et ne pouvant sortir que la nuit), leur fait découvrir le repaire de Neville. Alors qu'il voit ses expériences connaître leurs premiers succès, il se prépare à livrer un combat à mort avec tous les zombies-vampires (et non des vampires tout court) qui ont découvert sa cachette. Par un ultime sacrifice, il permet à sa co-rescapée de survivre et de gagner le Vermont, où se trouve une colonie de survivants, avec l'antidote. - wikipédia
Portail du cinéma américaindistribution :

comparaison entre le film et le livre :
Le cadre de l'histoire originale a été modifié pour les besoins du film. Alors que le livre se déroule entre 1975 et 1978 dans un monde uchronique, le film se passe entre 2009 et 2012. De même, le lieu de l'intrigue n'est plus Los Angeles, mais New York, jugée plus impressionnante visuellement, notamment en raison du pont de Brooklyn détruit lors de la quarantaine.
L'histoire a été substantiellement modifiée. On note ainsi une très forte implication de l'État dans la lutte contre le virus Krippin, au travers de l'armée américaine, alors que le livre se base justement sur l'absence de réactions étatiques (la seule mesure connue est la décision de brûler les cadavres pour qu'ils ne ressuscitent pas et elle n'est pas très efficace). Alors que dans le livre, la mutation est due à une bactérie d'origine incertaine reproduisant les traits particuliers des vampires de légendes (réactions aux ultraviolets, aux pieux, à l'ail et aux croix) n'enlevant pas une capacité rationnelle et sociale aux vampires vivants, le film impute la maladie à un virus censé lutter contre le cancer. Les vampires y sont moins typés, et les moyens de lutte du héros se réduisent aux armes à feu (inopérantes dans l'œuvre originale contre une partie des contaminés) et aux ultraviolets. De cette façon, l'ambiance vampirique et ses statuts ne sont pas évidents dans le film.
La fin change totalement la signification du titre de Matheson et le sens de son œuvre. 
Dans l'œuvre originale, Matheson propose une réflexion sur une sélection darwinienne à propos du caractère provisoire de l'espèce humaine au sein de la nature, du fait de la sélection naturelle
Le thème de la normalité et de l'anormalité transparaît également. L'auteur décrit les vampires comme des individus mutants construisant une nouvelle civilisation pour laquelle l'homme est une légende (comme le croquemitaine pour l'homme). 
À l'inverse, le film montre des mutants zombies qui ne connaissent que la violence, malgré l'existence d'une structure sociale avec au sommet un mâle et une femelle alpha. Le personnage principal devient une légende parce qu'il est un héros qui sauve l'humanité. Il sacrifie volontairement sa vie et remet le remède à une survivante qui l'a rejoint, suite à une vision de Dieu
La thématique religieuse devient omniprésente dans la fin du film alors que dans l’œuvre de Matheson, il semble qu'elle soit critiquée. La seule scène de ferveur religieuse qui y est citée, effrayante par ses excès, est plus symptomatique du désespoir de l'humanité et les croix ne font peur aux vampires que pour des raisons psychologiques.
Après le suicide du héros, le film se termine par un plan qui montre un camp gardé par l'armée et où se trouve une église, camp qui représente ainsi une société militaro-religieuse porteuse d'espoir pour l'avenir de l'humanité dans la lutte contre sa zombification. 
Matheson, en revanche, évoque l'extinction complète et définitive de l'humanité, et la succession de cette dernière dans l'évolution des espèces. La religion et les militaires ne peuvent rien contre ce changement.
Portail du cinéma américainD'autres éléments du livre n'ont pas été repris ; par exemple le fait qu'un cadavre de femme déchiqueté soit déposé devant la porte par les contaminés est omis. Robert Neville n'est pas alcoolique et semble beaucoup moins torturé que son homologue littéraire. Il est à noter également que, dans le film, Neville est un scientifique militaire engagé contre le virus, alors que, dans le livre, il n'est qu'un employé d'usine qui se forme tardivement pour essayer de comprendre le phénomène (et il n'a aucune idée de la manière dont il peut combattre la contamination). De plus, Robert Neville ne possède pas de chien. Au cours d'un chapitre, il essaye d'en apprivoiser un. Mais il meurt très peu de temps après leur rencontre. wikipédia

livre en coursromans :
  • 1953 : Jour de fureur (Fury on Sunday)
  • 1954 : Je suis une légende (I Am Legend)
  • 1955 : Les Seins de glace (Someone is Bleeding)
  • 1956 : L’Homme qui rétrécit (The Shrinking Man)
  • 1958 : Echos (A Stir of Echoes)
  • 1960 : De la part des copains (Ride the Nightmare)
  • 1971 : La Maison des damnés (Hell House)
  • 1975 : Le Jeune Homme, la Mort et le Temps (Bid Time Return)
  • 1978 : Au-delà de nos rêves (What Dreams May Come)
  • 1989 : Otage de la nuit (Earthbound)
  • 1991 : Journal des années de poudre (Journal of the Gun Years)
  • 1993 : À 7 pas de minuit (7 Steps to Midnight)
  • 2002 : La Traque (Hunted Past Reason)
  • 2013 : D'autres royaumes (Other Kingdoms)

recueils de nouvelles :
  • 1956 : La Poupée à tout faire
  • 1958 : Au bord du précipice et autres nouvelles
  • 1974 : Cycle de survie
  • 1984 : Une aiguille en plein cœur (Néo)
  • 2006 : La Maison enragée et autres nouvelles fantastiques
L'intégrale des nouvelles10 (titre original, pour les tomes 1 à 5 : Richard Matheson : Collected stories1989), a été éditée par Flammarion, collection « Imagine » :
  1. Derrière l'écran (ISBN 978-2-080-67732-7) 
  2. Intrusion (ISBN 978-2-080-67736-5) 
  3. La Poupée à tout faire (ISBN 978-2-080-67741-9) 
  4. Le Pays de l'ombre (ISBN 978-2-080-67742-6) 
  5. La Touche finale (ISBN 978-2-080-67743-3) 
  6. Miroir, miroir ... (ISBN 978-2-080-68313-7)  (ne reprend que les nouvelles inédites en français du recueil Off Beat paru en 2003)
L'ensemble des nouvelles de ces six tomes a ensuite été publié chez J'ai lu en trois tomes :
  1. Nouvelles, tome 1, 1950-1953 (ISBN 978-2-290-32843-9) 
  2. Nouvelles, tome 2, 1953-1959 (ISBN 978-2-290-32969-6) 
  3. Nouvelles, tome 3, 1959-2003 (ISBN 978-2-290-33202-3) 
nouvelles principales :
  • 1950 : Le Journal d'un monstre ou Né de l’homme et de la femme (Born of Man and Woman)
  • 1950 : La Troisième à partir du soleil (Third from the Sun)
  • 1951 : La Robe de soie blanche (Dress of White Silk)
  • 1951 : Retour à zéro (Return)
  • 1951 : La Chose (The Thing)
  • 1952 : Un jour, une petite annonce (SRL ad)
  • 1952 : Une résidence de haut vol (Shipshape Home)
  • 1952 : Enfer sur mesure (To Fit the Crime)
  • 1953 : La Maison enragée (Mad House)
  • 1953 : Une armée de conspirateurs (Legion of Plotters)
  • 1953 : Escamotage (Disappearing Act)
  • 1953 : Mère à contrecoeur (Mother by Protest)
  • 1953 : Nef de mort (Death Ship)
  • 1954 : L’Homme qui avait créé le monde (The Man Who Made the World)
  • 1954 : L'Enfant trop curieux (The Curious Child)
  • 1955 : Cycle de survie (Pattern for survival)
  • 1958 : Au bord du précipice (The Edge)
  • 1959 : Qu'y a-t-il dans la boîte ? (What Was in the Box?)
  • 1963 : La Fille de mes rêves (Girl of my Dreams)
  • 1966 : Du travail bien fait (I'll Make it Look Good)
  • 1967 : Rien de tel qu'un vampire (No Such Thing as a Vampire)
  • 1970 : Le Jeu du bouton (Button, Button' ah ah')
  • 1971 : Duel (Duel)
  • 1972 : Le Signe du Lion (Leo Rising)
  • 1983 : Je suis là à attendre (And Now I’m Waiting)

Portail du cinéma américain filmographie :


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